Au cours de ces dernières années, le nombre d’entrepreneurs recensés en France a connu un grand pic. De plus en plus de personnes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale, en quête d’indépendance et d’autonomie financière. Pour faire leurs premiers pas, les entrepreneurs s’orientent généralement vers la micro-entreprise.
De nombreuses interrogations se posent sur ce statut. La plus fréquente se rapporte à l’appellation des entrepreneurs qui l’adoptent. Micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur ? Découvrez dans ce billet l’expression exacte et les démarches pour entreprendre légalement.
Plan de l'article
- Micro-entrepreneur et auto-entrepreneur : quelle différence ?
- Quel est l’intérêt de la fusion entre les deux statuts ?
- Zoom sur les avantages de la micro-entreprise
- Auto-entrepreneur : statut sans inconvénient ?
- Devenir auto entrepreneur : comment s’y prendre ?
- Créer sa micro-entreprise : quelles démarches ?
Micro-entrepreneur et auto-entrepreneur : quelle différence ?
Autrefois, auto-entreprise et micro-entreprise étaient deux statuts distincts. Ils présentaient notamment des différences rendant le premier plus avantageux que le second. Les particularités de ce dernier étaient néanmoins également séduisantes. Cela poussait bon nombre d’entrepreneurs à s’interroger sur le meilleur choix entre micro entreprise ou auto entrepreneur. Si la question était assez souvent posée, elle n’a en principe plus lieu d’être aujourd’hui.
En 2016, micro-entreprise et auto-entreprise ont été fusionnées. Les deux statuts ne sont ainsi plus distincts depuis maintenant 6 années. Ils représentent encore aujourd’hui le même régime fiscal. Cette fusion a permis la consécration légale de la micro-entreprise ou du statut de micro-entrepreneur. Si les termes auto-entreprise et auto-entrepreneur sont encore utilisé et acceptés dans le langage courant, ils n’existent toutefois plus au regard de la loi.
Quel est l’intérêt de la fusion entre les deux statuts ?
La fusion des statuts micro-entreprise et auto-entreprise a longuement été réfléchie. Des reformes ont été prises pour la rendre avantageuse. La mise en commun des deux régimes présente un intérêt encore aujourd’hui assez flou pour de nombreuses personnes. Si le choix de statut est retiré aux entrepreneurs, leur nouvelle situation n’en reste pas moins plus avantageuse que celle d’autrefois.
Le grand intérêt de la fusion entre le statut de l’auto-entrepreneur et celui de la micro-entreprise se rapporte au régime fiscal. Tous les auto-entrepreneurs sont aujourd’hui soumis aux régimes micro-social et micro-fiscal. Ils peuvent ainsi bénéficier des avantages des deux régimes. Leurs charges fiscales sont de ce fait plus avantageuses.
Zoom sur les avantages de la micro-entreprise
La micro-entreprise connaît un grand succès en France. Elle est privilégiée par les personnes désireuses de se lancer dans l’univers entrepreneurial. Si elle est autant prisée, c’est principalement en raison de ces avantages. Multiples, ces derniers peuvent être regroupés en trois points.
Le premier concerne son accessibilité. L’encadrement de la micro-entreprise est très souple. Sous réserves d’éligibilité, tout le monde peut devenir auto entrepreneur. Salariés, étudiants, comme chômeurs, peuvent entreprendre grâce à ce statut.
Le deuxième avantage est la facilité de création de la micro-entreprise. Les démarches en vigueur ne sont pas longues. Il vous suffit de bien vous préparer et de créer votre micro-entreprise en quelques étapes seulement pour exercer légalement.
Le dernier avantage se rapporte à la simplicité de gestion de cette forme d’entreprise. L’encadrement juridique souple offre des avantages fiscaux considérables. Les exigences comptables sont elles aussi moins contraignantes.
Auto-entrepreneur : statut sans inconvénient ?
S’il présente des avantages très attractifs, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas sans inconvénients. Vous devez en avoir connaissance avant de vous lancer. Les plus grands inconvénients de la micro-entreprise se déclinent en deux points.
Le premier concerne l’impossibilité d’avoir des associés. Lorsque vous acceptez un associé, vous sortez du cadre du statut de l’auto-entrepreneur. Si cette caractéristique de la micro-entreprise s’affiche comme un avantage de choix pour les entrepreneurs solitaires, ceux qui ont du mal à s’en sortir seul la voit comme un frein.
Le deuxième inconvénient de la micro-entreprise se rapporte aux plafonnements de chiffre d’affaires. Le plafond micro-entrepreneur hors taxes pour les activités libérales et les prestations de services est de 72 600 euros. Pour les activités commerciales et les prestations d’hébergement, le plafond hors taxes est fixé à 176 200 euros.
Devenir auto entrepreneur : comment s’y prendre ?
Les informations sur la micro-entreprise vous consolident dans votre volonté de devenir auto-entrepreneur ? Vous aurez besoin de commencer par préparer votre projet d’entreprise avant de vous lancer. Phase cruciale, la préparation doit se faire en 3 étapes pour être réussie.
Trouver un projet d’entreprise porteur
La première des choses à faire pour réaliser votre dessein, est de trouver un bon projet entrepreneurial. C’est l’idée d’entreprise que vous développerez. Vous êtes libre de choisir le projet d’entreprise que vous souhaitez. Il doit venir de vous et répondre à un réel besoin. Définissez-le clairement pour l’évaluer avec facilité et le lancer en cas de résultats satisfaisants.
Il est également important de trouver un projet passionnant. Entreprendre dans un domaine qui passionne est une astuce importante pour réussir. L’entrepreneuriat n’est pas un lit de roses. Votre passion vous sera utile pour persévérer lorsque viendront les difficultés. Assurez-vous donc d’être conquis par votre projet d’entreprise avant de l’adopter.
Réaliser l’étude de marché
Lorsque votre projet d’entreprise est bien défini, procédez à son évaluation. L’étude de marché est la solution appropriée pour une évaluation fiable. Une étude de marché permet de trouver le marché idéal pour son service ou son bien. Vous identifierez ainsi votre public cible avec précision. Vous évaluerez également ses réactions pour mieux fixer vos prix.
L’étude de marché sert également à jauger la concurrence. Identifiez les meilleures entreprises présentes sur le marché que vous convoitez. Évaluez ensuite leurs stratégies pour déterminer leurs forces et leurs faiblesses. Vous pourrez exploiter ces résultats pour mettre en place des stratégies efficaces pour vous imposer sur le marché.
Rédiger son business plan
Tous les entrepreneurs connaissent l’importance et la grande utilité du business plan. Ce document clé de la préparation des idées d’entreprises doit être rédigé avec grand soin. Vous devez y définir vos objectifs à court, moyen et long-terme. Ces derniers doivent être raisonnables et clairement formulés.
Vous pouvez rédiger votre business plan vous-même. Pour éviter de vous tromper, vous pouvez rechercher des modèles du document sur le net et vous en inspirer. Il est également possible de déléguer la rédaction de votre business plan. De nombreux professionnels proposent leurs services sur le marché de nos jours. N’hésitez pas à les contacter pour une rédaction sur mesure de votre business plan.
Se concentrer sur le financement du projet
La dernière étape de la préparation consiste à penser au financement de votre entreprise. Commencez par lister les besoins financiers du projet. En marge des fonds nécessaires au lancement, prévoyez une marge de quelques mois. Le financement doit être à même de couvrir tous vos besoins durant les premiers mois d’activité. Vous pourrez ainsi vous lancer sans pression.
Lorsque les chiffres de vos besoins sont clairement listés, mettez-vous en quête de financement. En marge de vos propres ressources, vous pouvez financer l’entreprise avec un prêt. Si cette piste ne vous convainc pas, orientez-vous vers le crowdfunding encore appelé financement participatif. Vous pouvez également vous faire financer par vos proches, connaissances, etc. Explorez toutes les pistes pour monter le financement nécessaire à la bonne conduite de votre projet.
Créer sa micro-entreprise : quelles démarches ?
L’étape préparatoire vous a permis d’évaluer et d’apprécier votre projet. Lorsque les résultats de l’évaluation sont satisfaisants et que vous avez monté les fonds nécessaires, vous êtes prêts à vous lancer. Afin d’exercer légalement, vous devez procéder à la création de votre micro-entreprise. Vous pouvez y arriver en complétant deux étapes.
Vérifier son éligibilité
Bien que libérale et très accessible, la création de micro-entreprise en France est soumise à quelques conditions. Ces dernières concernent les étrangers, les personnes mineures et les activités à exercer. Si vous entrez dans ces deux cases, faîtes des investigations. Informez-vous sur les conditions en vigueur sur le territoire français et évaluez votre éligibilité.
Certaines plateformes de spécialistes permettent aujourd’hui de connaître son éligibilité en quelques clics seulement. Vous pouvez les utiliser pour gagner du temps et être assuré que vous remplissez les conditions. Ne vous lancez qu’une fois convaincu de cela. Autrement, vos démarches n’aboutiront pas et vous ne pourrez pas créer votre micro-entreprise.
Déclarer la micro-entreprise
Les progrès numériques ont apporté davantage de facilité dans la création des micro-entreprises. La procédure est dématérialisée. Vous devez donc tout faire en ligne. Pour créer votre entreprise, vous devez remplir un formulaire Cerfa P0 et le transmettre au service compétent suivant votre activité. Vous devrez en outre fournir des justificatifs pour que votre micro-entreprise soit créée. Vous en obtiendrez les documents officiels et pourrez légalement exercer.
Pour la déclaration de leur entreprise, les entrepreneurs utilisent les formulaires :
- les activités commerciales ou artisanales doivent se servir du formulaire P0 CMB ;
- les activités libérales utilisent le formulaire P0 PL ;
- les agents commerciaux quant à eux se servent du formulaire AC0.
Une fois rempli, le formulaire doit être transmis :
- à la Chambre des Métiers de l’Artisanat pour les activités artisanales ;
- à la Chambre du Commerce et d’Industrie pour les activités commerciales ;
- au Greffe du Tribunal de Commerce pour les agents commerciaux.
Associez à votre déclaration les justificatifs appropriés en fonction de votre situation. Vous compléterez ainsi sa création et deviendrez un micro-entrepreneur légalement reconnu. N’oubliez pas les démarches de choix de local et d’assurance professionnelle de votre micro-entreprise pour sereinement exercer.